En juin 2023, la Commission européenne a publié la proposition de directive révisée sur les services de paiement, baptisée PSD3, ouvrant la voie à un paysage financier plus transparent, sécurisé et axé sur le client. Lors d’une interview menée par L’Echo, Jeroen De Wit, CEO de Teamleader, et Marie Costers, VP chez Isabel Group, ont partagé leurs vues sur les principaux avantages pour les entrepreneurs.
Trois avantages pour les entrepreneurs
- Une meilleure convivialité : La nouvelle directive étend le partage des données à un accès continu aux données financières en temps réel, dépassant la limite précédente qui était de quatre mises à jour quotidiennes maximum.
- Une plus grande transparence : La PSD3 permet aux utilisateurs de surveiller activement tous les consentements accordés, en précisant quels outils ou entités peuvent accéder à leurs données financières via un tableau de bord disponible auprès de leur banque.
- Une meilleure protection contre la fraude : La PSD3 exige la vérification de l’IBAN pour toutes les transactions, à l’exception des paiements instantanés qui sont réglementés de manière spécifique. Cette mesure garantit que le numéro IBAN correspond au nom du bénéficiaire, réduisant ainsi les risques de fraude potentielle.
Un potentiel inexploité sous la PSD3
La directive offre des améliorations significatives en termes de convivialité, de transparence et de prévention de la fraude. Cependant, Jeroen De Wit et Marie Costers ont noté que la PSD3 présente encore certaines lacunes, notamment :
- Un cadre évasif pour les PSP : La PSD3 ne couvre pas certaines sources de données, telles que les données de cartes de crédit. Cette omission limite la possibilité pour les entrepreneurs d’exploiter davantage de données.
- Repenser l’économie du partage de données : Le modèle actuel de partage de données gratuit pourrait ne pas être gardé tel quel. Alors que la PSD2 exige que les banques fournissent certaines informations gratuitement, la PSD3 pourrait autoriser les banques à facturer certains services de données.
- La quête de la normalisation : Malgré l’espoir que la PSD3 normaliserait les flux de données, l’absence d’harmonisation des données entre les banques reste un défi.
La transition de la PSD2 à la PSD3 reflète l’engagement du secteur financier en faveur d’une transparence accrue, d’une convivialité optimisée et d’une sécurité renforcée. Les entrepreneurs se préparent à récolter les fruits de ces avantages. Cependant, la quête de l’uniformité des données et de cadres complets se poursuit. Apprenez-en davantage en lisant l’interview complète ici.